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COV SARS 2: Le système immunitaire et la vitamine D3 -SUITE


Le printemps se fait sentir et après des longues journées sans soleil, la vitamine D3 devient la vitamine / hormone incontournable à tester au niveau sanguin. Son taux optimal est de 100 nmol/L ou 60 ng/ml.

 

La vitamine D, considérée comme une véritable hormone, est essentielle au maintien de l’homéostasie phosphocalcique de l’organisme. Sa biosynthèse, tout comme sa dégradation, sont assurées par des enzymes de type cytochromes P450. La régulation de ces enzymes fait intervenir des hormones qui répondent à des variations de l’homéostasie calcique et des facteurs, appelés récepteurs nucléaires, qui modulent leur expression génique. Les affections liées à une hypovitaminose ou à une déficience métabolique (rachitisme, ostéomalacie, ostéoporose) illustrent le rôle crucial de la vitamine D dans la minéralisation osseuse et l’absorption du calcium. La découverte récente de son rôle physiologique dans la neuroprotection, l’immunité, la différenciation et la prolifération cellulaires justifie un intérêt grandissant pour cette hormone. Ainsi, une meilleure compréhension des différents acteurs impliqués dans son métabolisme et sa régulation constitue aujourd’hui un enjeu majeur pour mieux apprécier le rôle de cette vitamine.

 

La vitamine D ou calciférol est essentielle au maintien de l’homéostasie phosphocalcique de l’organisme. C’est la forme active de cette vitamine, la 1,25-dihydroxyvitamine D, qui augmente la capacité d’absorption du calcium (et du phosphore) par l’intestin, diminue sa fuite urinaire et mobilise le calcium osseux. Cette hormone présente également une activité de régulation de la défense immunitaire ainsi que la capacité de moduler la différenciation et la prolifération de certains types cellulaires. La biosynthèse et la dégradation de la vitamine D sont assurées par des enzymes de type cytochromes P450 (CYP). La régulation de son métabolisme a été très étudiée au cours de ces dernières années. Les variations de la calcémie entraînent la libération d’hormones agissant sur ces CYP. La vitamine D agit aussi directement sur sa propre synthèse par une boucle de régulation négative via son récepteur nucléaire VDR (vitamin D receptor). De nombreuses études in vitro et in vivo ont démontré l’existence de ces rétrocontrôles et ont permis une meilleure compréhension des affections osseuses et endocriniennes liées au statut vitaminique D comme le rachitisme et l’ostéomalacie. Ces maladies résultent principalement du défaut d’exposition solaire et des carences d’apport alimentaire en vitamine D. Elles peuvent également être induites par l’action de médicaments sur le récepteur nucléaire PXR (pregnane X receptor) et, plus rarement, par des anomalies géniques du récepteur de la vitamine D ou d’une des enzymes de la biosynthèse de l’hormone.

 

 

La vitamine D joue un rôle majeur dans le soutien des fonctions immunitaires.


 

  • Stimulation de la maturation des cellules immunitaires

  • Différenciation et activation des macrophages

  • Stimulation de la production de peptides anti-microbiens

  • Stimulation de la différentiation des lymphocytes T naïfs en lymphocytes Treg

 

Si une carence en vitamine D est clairement associée à une augmentation de la sensibilité aux infections, de nombreuses études ont également montré qu’une supplémentation en vitamine D3 améliore la défense contre les infections, notamment contre les infections respiratoires et les coronavirus.

 

La vitamine D3 peut induire l'activité de l’ axe ACE2/Ang 1-7 et inhiber l’axe ACE1/ Ang II augmentant ainsi l'expression et la concentration d’ ACE 2, avec un rôle protecteur contre les lésions pulmonaires aiguës et le syndrome de détresse respiratoire aigu.

 

Le récepteur à la vitamine D3 (VDR) travaille en hétérodimère avec le récepteur à la vitamine A (RXR) C'est à dire qu'un manque en vitamine D3 entraîne forcément un manque dans l’autre vitamine.

D ’autant plus, que la vitamine D3 active est la 1,25 OH, dégradation de la 25 OH vitamine provenant du foie, transformation nécessitant d’une hydroxylation, c’est à -dire, une enzyme fer-dépendante (ou une enzyme du cytrochrome P450). Qui dit carence en vitamine D3, dit attention à la vitamine A et attention aux taux de fer. Ce dernier oligoélément est souvent bas chez les femmes en âge de procréer ainsi que chez les personnes ayant une dysbiose, un SIBO ou un SIFO ou un excès en métaux lourds comme le plomb et l’aluminium.

 


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